Dans les pays démocratiques et laïques, les islamistes doivent trouver des trésors d’imagination, utiliser tous les moyens de communication modernes pour un prosélytisme efficace, afin de contraindre les musulmanes à se voiler "librement". Les prédicateurs sont experts en la matière. L’enjeu n’est pas seulement sexiste et patriarcal. Il est aussi identitaire et politique. Des musulmanes consentent alors à s’y soumettre. Mieux encore, des non-musulmans soutiennent le "libre choix" de l’obligation sexiste et patriarcale du voilement au nom de l’inclusivité envers une idéologie misogyne et totalitaire. Soutenir une idéologie intolérante, considérer comme un progrès le retour au Moyen-Age de la péninsule arabique, tels sont les idéaux des féministes intersectionnelles, et des racialistes en général, dans la convergence des luttes avec les islamistes.
Dans les pays où l’extrême droite musulmane est au pouvoir (Afghanistan, Arabie Saoudite, Iran), les prédicateurs n’ont pas besoin de subterfuges pour endoctriner. Les éléments de langage, tels "libre choix" ou "cheminement spirituel", sont inutiles. Tout comme il est inutile d’accepter des alliances contre nature avec des "idiots utiles". Les alliés des pays démocratiques sont poursuivis dans les pays dirigés par les islamistes. Le voile est toujours déclaré être obligatoire, comme en France, mais cela passe directement par la loi des hommes (avec un petit "h"). L’Iran en est un exemple. De plus en plus d’Iraniennes contournent l’obligation légale du port du voile en laissant de plus en plus apparaître leurs cheveux. Ce pays n’étant pas la France, faire appel à des prêcheurs pour convaincre les concernées de faire le "libre choix" de se soumettre n'est pas nécessaire. Ces dernières semaines, trois cafés dans la ville sainte chiite de Qom, ayant accueilli des femmes non voilées, ont été fermés. À Machhad, deuxième plus grande ville d'Iran et qui abrite le lieu de culte le plus sacré du pays, les femmes non-voilées n’ont à présent plus le droit de prendre le métro.
"Depuis le 5 juillet, une loi « sur le hijab et la chasteté du pays » mise en place par le président Ebrahim Raïsi impose de nouvelles restrictions vestimentaires aux femmes. Le [voile] obligatoire pour les femmes doit, en plus de couvrir les cheveux, également couvrir le cou et les épaules." (1) Plusieurs activistes ont alors lancé un appel sur les réseaux sociaux pour sortir dans la rue sans hijâb ce mardi 12 juillet.
Les relativistes français ne manifesteront évidemment aucun réel soutien à cette initiative en appelant les femmes voilées françaises à retirer leur voile par solidarité, le temps d’une journée. La sororité et l'’"inclusivité" ont leurs limites.
(1) Iran: face aux nouvelles règles vestimentaires, les femmes appelées à sortir sans hijab