Selon Samuel Gontier, chroniqueur à Télérama, j'aurais des "saillies racistes" (1). Un lanceur d'alerte des quartiers populaires, militant laïque et féministe qui lutte contre l'islamisme et son corollaire sexiste et patriarcal, serait..."raciste". Pour ne pas avoir à citer mes introuvables propos racistes, Gontier dit vouloir "épargner" le lecteur.
Sa prose est une réaction à mon intervention dans l'émission de Pascal Praud sur Cnews concernant l'islamiste Hassan Iquioussen. Sans doute que Samuel Gontier voit en ce prédicateur extrémiste (antisémite, homophobe et misogyne) un militant antiraciste et féministe.
On est comme ça à Télérama : nul besoin d’avoir de compétences particulières, sauf d’être un menteur et de faire de son ignorance une forme de crédibilité par l’usage d’anathèmes censés être des arguments. Pour reprendre la logorrhée de Télérama, Katia Bengana et Amel Zenoune Zouani, par exemple, deux adolescentes assassinées par les islamistes en Algérie parce qu’elles avaient refusé de se soumettre au "libre choix" du voile, ont été punies pour leur "racisme"… Ou bien encore Charb, Cabu, Kamel Daoud, Salman Rushdie : tous coupables de "saillies racistes".
J'évoque justement ce genre de personnes dans mon livre. Ces alliés "idiots utiles" de l’islamisme qui défendent une idéologie totalitaire par leur racialisation de l'islam. Un héritage colonial de la vision orientaliste et essentialisante des musulmans assignés à leurs coreligionnaires extrémistes. Là est le racisme, ce que j’ai nommé le racisme bienveillant. Les intégristes n’ont plus besoin de bouger. Les personnes comme Samuel Gontier s’en chargent.
Inutile de lire mon livre ni d’écouter ce que je dis. Inutile d’avoir un minimum de connaissance sur l’islamisme ni même de mettre les pieds dans un quartier populaire. Du fond de son salon, dans sa tour d’ivoire bobo, Samuel Gontier considère la télécommande de sa télé comme un puits de culture. Zapper d’une chaîne à l’autre serait le summum culturel et de l’expérience de la vie. Cela l’autoriserait à être méprisant et à stigmatiser les habitants des quartiers populaires, d’origine maghrébine et de culture musulmane, qui ne collent pas à son image exotique et oseraient lutter contre l'islamisme. Une compétence plébiscitée par Télérama qui, pour être "inclusif", désignera peut-être un jour Hassan Iquioussen comme président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme.
(1) Éric Naulleau et Yann Moix, deux vedettes pour ancrer CNews à gauche