Le voile est l’accessoire vestimentaire le plus sexiste et patriarcal de l'histoire. Obsédés sexuels, les islamistes en ont fait une "prescription religieuse" pour légitimer leur patriarcat : la responsabilité de la régulation de leur libido incombe aux femmes en les cachant sous un voile. Depuis plusieurs décennies, cette obsession est telle, et leur patriarcat si prononcé, que les islamistes ont fait du sexisme du voile leur cheval de Troie politique.
Endoctrinées par une propagande permanente et efficace des intégristes mâles, qui les considèrent comme des objets sexuels à cacher car "précieux", des musulmanes consentent à s’y soumettre. Cette servitude volontaire à se dissimuler sous un carcan mobile à la demande d’hommes, sous la menace d’impudeur et d’agressions sexuelles ici-bas et des flammes éternelles de l’enfer dans l’au-delà, a su être efficacement nommée par les islamistes : le "libre choix", le "cheminement spirituel".
Les "hijabeuses" sont de ces bigotes et fanatiques, représentantes de l’islamisme politique, qui militent pour l’avancée de leur idéologie rétrograde et totalitaire à travers leur tête qui sert de porte-étendard au voile. Le football est leur terrain. Elles participent ainsi à la banalisation du sexisme "religieux" et des Frères musulmans par leur campagne de communication. Mais rien ne serait possible sans le soutien de non-musulmans et, surtout, des féministes. Les éléments de langage de l’islamisme politique permettent d’infiltrer les milieux antiracistes et féministes : victimisation permanente, fusion de la radicalité islamiste avec l’ensemble des musulmans (s’opposer à l’islamisme serait ainsi s’opposer à tous les musulmans), usage de slogans féministes, etc. Les féministes intersectionnelles sont séduites (pas les féministes universalistes qui ne sont pas dupes). NousToutes en est, encore une fois, un bel exemple.
Pour un sexisme "inclusif", le collectif soutient les "hijabeuses". Par sa vision orientaliste et paternaliste des musulmans, NousToutes intègre la propagande islamiste par son assignation de toutes les musulmanes au sexisme du voile. Le voile est une forme d’indignité pour les femmes. Il est la marque de leur sexualisation qui devrait être "pudiquement" cachée. Les hommes, créateur de cette "pudeur" féminine, en sont évidemment exemptés. C’est pour cela qu’aucun joueur de football ne milite pour le port du voile sur les terrains. NousToutes adopte alors la rhétorique d’inversion si chère à la communication de l’islamisme politique : ce n’est plus le voile qui porte atteinte à la dignité des "femmes musulmanes", mais un règlement qui s’applique à toutes et tous sans distinction de sexe, d’origine ethnique et de religion.
Ce collectif illustre l'alerte de mon livre. C'est aussi en pensant à NousToutes, dont le féminisme est à temps partiel, que je l'ai écrit : "Le linceul du féminisme-Caresser l'islamisme dans le sens du voile".