Depuis le début de l'affaire des burqinis à Grenoble (1), j'avais alerté sur le désir d'Alliance citoyenne de créer des liens avec des islamistes d'autres villes. Son ambition est de générer des points de pression sur le plus de communes possibles afin d'assurer une meilleure avancée de l'islamisme politique à travers l'occultation du corps des femmes. C'est pour cela que la situation de Grenoble est stratégique. La suite de ces opérations politico-religieuses sur le territoire national dépendra de l'issue de la situation à Grenoble. Je rappelle que cette ville en est là par le renoncement des piscines municipales de Rennes face aux islamistes. Si Grenoble cède à son tour, il y aura un effet domino. Voilà pourquoi elle ne doit surtout pas céder, jamais.
Après les deux coups de force des islamistes et d'Alliance citoyenne sur deux piscines municipales, et en prévision de leur appel annoncé de trouble à l'ordre public, la mairie fait preuve de plus de fermeté. Des mesures ont été prises car il y a aussi eu d'autres incidents indirectement liés au burqini : réduction provisoire des horaires d'ouverture des deux grandes piscines municipales (10h à 14h jusqu'au mercredi 3 juillet), fouille des sacs à l'entrée (si des burqinis sont repérés, les personnes pourront entrer seulement si elles les laissent au personnel), agents de sécurité en renfort, interdiction de piscines jusqu'à la fin de la saison pour les sept contrevenantes dont les identités avaient été relevées lors de leur dernier coup de force.
Ces mesures ont fait capoter leur action prévue pour le dimanche 30 juin.
Taous Hammouti, l'islamiste tête de fil de ce groupuscule, a compris qu'il ne lui serait plus possible d'agir à Grenoble comme auparavant (pour l'instant). Elle est donc partie à Roubaix pour peut-être coordonner des actions politiques avec Grenoble. Entre deux rendez-vous, elle a rencontré le populiste Yassine Belattar qui n'a pas manqué d'en profiter pour victimiser tous les musulmans. Il reste fidèle à son soutien aux islamistes. On ne peut pas lui reprocher un manque de constance. Sa participation au projet politico-religieux pro burqini révèle aussi le peu de respect qu'il pourrait avoir pour le corps des femmes.
Le populisme dont il fait preuve à chacune de ses déclarations ne reflète en rien ce que sont les français de confession musulmane. Contrairement à lui, tous ne sont pas des excités qui chouinent à la moindre occasion. Mais comme cela entre dans le logiciel victimaire de Taous Hammouti, la photo est d'à propos.
Le populiste Yassine Belattar pose avec l'islamiste Taous Hammouti.
Roubaix n'est pas la seule ville concernée. Lyon et sa banlieue le sont également. Alliance citoyenne, représentée par l'"apprentie organisatrice pour l'Alliance Citoyenne" Laura Chameroy, est en lien avec les administratrices de la page Facebook "Les sœurs de Lyon". Créée en 2012, cette page est suivie par plus de 17 000 personnes. Leur vision extrémiste de l'islam inclut évidemment une auto discrimination "choisie" où leur corps est diabolisé, au point de l'occulter totalement sous des abayas ou autres niqabs. Elles sont une illustration du processus qui mène à la servitude volontaire au point d'en devenir les défenderesses et promotrices. Le "féminisme intersectionnel" et les islamistes nomment cela le "libre choix". J'avais évoqué cette notion dans un article précédent (2).
Ayant intégré le rejet de la mixité par leur obsession sexuelle permanente, les administratrices n'apprécient pas la présence d'hommes, même sur leur page : "Règlement de la page : PAS D'HOMMES SUR LA PAGE".
En revanche, elles adorent la Palestine comme le montre leur image de profil.
Leur archaïsme et leur rêve de séparatisme communautaire et sexuel trouvent logiquement une oreille favorable au sein d'Alliance citoyenne. Cette association et les Frères Musulmans appellent cette fracturation de la société le "vivre ensemble".
Partenaires, ils organisent une réunion mercredi 3 juillet à Villeurbanne. "Plus on sera, plus on arrivera à se faire entendre et changer les choses et les mentalités" : c’est-à-dire revenir sur les acquis féministes pour mettre en place, de façon "inclusive", les "choses et les mentalités" du Moyen-Age. En résumé, changer la République pour l'amener vers une charia "choisie".
Pour cela, nous retrouvons les mêmes éléments de langage victimaire, la même rhétorique d'inversion qu'à Grenoble : "injustices", "discriminations envers les musulmanes", "droits et libertés". Dans la classique stratégie politique des islamistes, elles réduisent toutes les musulmanes à leur extrémisme et à leur sexisme. Cela permet une meilleure victimisation pour l'extérieur et une pression plus efficace à l'intérieur contre les musulmanes qui ne se cachent pas derrière un voile. Ces dernières seraient moins musulmanes voire pas musulmanes du tout selon ces fanatiques.
Publication Facebook des "soeurs de lyon" du 30 juin 2019
Ainsi, comme à Grenoble, Lyon va bientôt se retrouver confrontée aux mêmes offensives islamistes organisées par Alliance citoyenne. Roubaix et d'autres villes suivront sans doute.
La situation de Grenoble n'est donc pas qu'un épi phénomène, une énième affaire de burqini sans intérêt. Il se joue dans cette ville l'évolution sociétale française de demain, une étape clé pour l'islamisme politique, dont le corps des femmes est encore et toujours son champ de bataille.
Cette vidéo démontre concrètement les raisons ultra sexistes du port du voile et l'affirmation que les piscines municipales sont un terrain de conquêtes pour un certain nombre d'islamistes.
"La piscine est une décision politique" (Hassan Iquioussen, prêcheur Frère musulman).
(1) Burkini à la piscine municipale de Grenoble : la mairie sous pression d'intégristes musulmanes, fruit de l'histoire de l'islamisme sur l'agglomération
(2) La notion de "libre choix" du voile, source de malentendus qui mènent au relativisme