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Naëm Bestandji

Féminisme / Universalisme / Laïcité

dossiers - Islamisme politique - Sénat, voile

Commission d'enquête sénatoriale sur la radicalisation islamiste : mon audition (2ème partie)

Par Naëm Bestandji . Publié le 27 Janvier 2020 à 10h10

J'ai été auditionné au Sénat, le 7 janvier 2020, par la "commission d'enquête sur les réponses apportées par les autorités publiques au développement de la radicalisation islamiste et les moyens de la combattre" (1).

Le texte qui suit est la 2ème partie du compte-rendu intégral de mon intervention. Pour une lecture adaptée, je l'ai divisé en trois parties publiées séparément.

L'inversion des concepts, par ce que j'ai nommé la rhétorique d'inversion, complète le triptyque politique de l'islamisme. Elle est l'huile de coude de la stratégie victimaire et de son outil politique et sexiste, le voile. Les islamistes récupèrent tout ce qui nous fait sens (démocratie, laïcité, féminisme, droits humains, etc.) pour les redéfinir et les retourner contre la société. Par exemple, les islamistes du CCIF se présentent comme meilleurs défenseurs de la laïcité que les associations laïques, le sexisme du voile est présenté comme émancipateur, des militantes islamistes se présentent comme féministes, etc.

Ce triptyque (rhétorique d'inversion, victimisation et sexisme politique par le voile) a permis l'alliance entre une partie de la gauche (partis politiques, associations, féministes relativistes, universités, ...) et une partie de l'extrême droite musulmane (surtout les Frères musulmans).
Voici un exemple concret de la mise en pratique de ce triptyque.

L'intrusion de l'islamisme dans le sport par le sexisme du voile

En 2017, à Échirolles (à Côté de Grenoble), une entraîneur d’une équipe de foot de jeunes filles de 12-13 ans était voilée, donc avec l'assentiment du club censé être laïc. Ces jeunes filles étaient arrivées en finale de leur compétition. Mais, conformément au principe de laïcité inscrit dans son règlement, la ligue de football refusa que l'entraîneur se présente voilée sur le terrain. La jeune femme joua alors la carte victimaire pour faire passer la règle commune applicable à tous comme discriminatoire envers elle, en raison du refus d'accéder à sa demande de privilège. Dans cette affaire, l'entraîneur n'a pas fait le choix de retirer son voile pour permettre aux joueuses de participer à la finale. Ce sont les jeunes filles qui ont décidé de se solidariser avec elle en refusant de jouer. Elles ont reçu le soutien du club et du maire de la ville. Ce dernier indiqua dans la presse que certains footballeurs font bien le signe de croix en entrant sur le terrain. C'est un argument classique des relativistes qui comparent deux choses incomparables pour faire croire à un "deux poids deux mesures" et banaliser le sexisme du voilement des femmes.

L'entraîneur voilée joua la carte victimaire pour faire passer la règle commune applicable à tous comme discriminatoire envers elle, en raison du refus d'accéder à sa demande de privilège.

Pour ces citoyennes en devenir âgées de 11 à 13 ans, le club "laïc" leur a inculqué de drôles de valeurs : peu importe qu'elles aient travaillé si dur, qu'elles soient allées si loin après un beau parcours. Une fois arrivées à un mètre du sommet, à l'aboutissement de tout ce pourquoi elles se sont tant entrainées, elles ont appris qu'il était plus honorable de refuser de participer à la finale en solidarité d'une idéologie qui les assigne et les réduit à un simple corps honteux qui doit être caché. Elles ont appris qu'il valait mieux refuser des règles laïques mettant tout individu sur un pied d'égalité, pour demander une dérogation en raison de la supériorité idéologique supposée de leur entraîneur. Elles ont appris l'intransigeance religieuse plutôt que l'adaptation républicaine (l'entraîneur n'a pas été interdite de terrain. Seul son voile l'était). Elles ont appris la politisation religieuse au détriment de l'esprit sportif. Le voile est ainsi devenu, pour ces jeunes joueuses, le cœur d'un combat politico-religieux où la notion de martyr est ressentie au plus profond de leur Être.

Nous sommes bien loin des valeurs du football. Ces futures citoyennes ne vont pas porter la laïcité dans leur cœur. Quant à l'égalité des sexes, ce sera pour elles une notion relative. Voilà comment on transmet des valeurs éducatives. Voilà comment dévoyer le "vivre ensemble" en tentant d'imposer l'intégrisme par la menace de séparation. Voilà comment inculquer à des futures citoyennes l'intransigeance religieuse au détriment du compromis républicain.

Elles ont appris la politisation religieuse au détriment de l'esprit sportif. Le voile est ainsi devenu, pour ces jeunes joueuses, le cœur d'un combat politico-religieux où la notion de martyr est ressentie au plus profond de leur Être.

À Grenoble, avec le burqini, nous sommes dans la même rhétorique : on se présente comme victime pour faire prévaloir ses valeurs sexistes en brandissant la primauté de leur "liberté religieuse" sur les règles communes.

Toutes ces affaires ont en commun le soutien d'une frange de la gauche. Ces alliés des intégristes musulmans favorisent l'extension et le développement de l'islamisme, toujours à travers le sexisme du voile.

L'alliance entre une partie de la gauche et l'islamisme politique

Cette alliance ne date pas d'aujourd'hui. Dans les années 1990 par exemple, au sein de ma famille, la religion a commencé à prendre de plus en plus de place. L'approche religieuse avait aussi évolué. L'islam devenait plus englobant et identitaire. Tout devait passer par la religion. C'est d'ailleurs là que j'avais entendu parler pour la 1ère fois de Tariq Ramadan. La source principale des membres de ma famille qui parlait de plus en plus d'islam, c'était lui. Son aura prenait de l'ampleur pas seulement par ses livres et ses prêches, mais par leur résonnance apportée par des organisations non musulmanes. Le soutien de la Ligue de l'enseignement lui a permis d'élargir son audience, d'assoir sa crédibilité et de ne pas être perçu comme un intégriste musulman mais comme un "intellectuel musulman". L'aide d'une association de gauche a facilité le développement du discours politique de cet islamiste. Cette aide était aussi déjà plus large au sein d'une partie de la gauche. Le succès de ce prédicateur dans les milieux alter mondialistes dans les années 1990 marque les premiers succès de la stratégie victimaire évoquée tout à l'heure.

Le racisme victimaire : point de convergence de cette alliance

Cette alliance est rendue possible, entre autres, par une nouvelle forme de racisme promue par cette frange de la gauche : le racialisme. Cette théorie fait tout passer par le prisme de la "race", y compris les musulmans. Ce n'est plus un racisme qui part du haut et considère l'autre comme inférieur. C'est un racisme victimaire qui part du bas et considère l'autre, le "blanc", comme oppresseur. Dans cet esprit, les musulmans, éternelles victimes selon les racialistes, sont racialisés. Exactement comme le font les islamistes dans leur stratégie victimaire. Là est le cœur de leur convergence, dont le voile sert de catalyseur. La gauche ayant perdu son électorat historique (les ouvriers), elle en cherche un nouveau. Les "musulmans", par leurs représentants autoproclamés que sont les islamistes, sont ce nouvel électorat espéré. La ville de Saint Denis, communiste depuis des décennies qui a beaucoup misé sur le communautarisme, en est un très bon exemple.

Une des conséquences de cette racialisation est l'essentialisation. Si être musulman est appartenir à une "race", alors on est musulman de naissance et il est impossible de choisir d'être autre chose.

L'assignation identitaire et religieuse

Depuis plusieurs années, en chœur avec les islamistes, une partie de la gauche nous assigne donc à ce que nous sommes censés être. Elle dit vouloir dénoncer le néo-colonialisme, mais elle pratique ce qu’elle prétend combattre. Par sa vision orientaliste de l'islam et des musulmans héritée de l'époque coloniale, elle cherche un islam visible. Ainsi, quelqu’un comme moi qui s’investit en tant que citoyen et non comme porteur/représentant d’une religion ou d'une culture particulière ne l'intéresse pas. Les musulmans progressistes/laïques et les apostats ne sont pas son affaire. Elle les a abandonnés au profit des islamistes qu'elle considère comme de simples musulmans opprimés. Résultats : cette courte échelle de cette partie de la gauche a facilité le développement de l'islamisme dans les quartiers populaires et a ostracisé tous les (ex) musulmans qui luttent contre les islamistes ou simplement ceux qui n'étalent pas leur religiosité pour pleurer. Nombre de Français d'origine maghrébine n'osent pas s'exprimer. Pas seulement à cause de la pression islamiste, mais aussi à cause de la pression exercée par cette frange de la gauche qui accuse toute critique de l'islam et de l'islamisme comme étant "intolérante", "raciste" et blasphématoire ("islamophobe").

Cette frange de la gauche a abandonné les musulmans progressistes/laïques et les apostats au profit des islamistes qu'elle considère comme de simples musulmans opprimés.

Cette assignation des musulmans porte un nom qui baigne dans la rhétorique d'inversion : le "libre choix".

Le "libre choix" de ne pas avoir le choix

Quand j'entends des politiques dire que "la laïcité est la liberté de croire et de ne pas croire, d'avoir une religion ou pas, de pouvoir en changer", c'est beau. Mais une fois qu'on a dit ça, quelle est la réalité ? Dans les quartiers populaires, il y a la liberté de croire, mais pas celle de ne pas croire. Ne pas croire "c'est pour les Français", comme je l'ai souvent entendu. La phrase est bien celle-là. Ils pourraient dire "c'est pour les autres Français". Non, "c'est pour les Français", car ils se considèrent comme musulmans d'abord. L'islam est leur identité, la citoyenneté n'est qu'un moyen pour l'affirmer.

Dans les quartiers populaires, il y a la liberté de croire, mais pas celle de ne pas croire.

Cette notion de "libre choix" est toujours mise en avant par les islamistes, reprise par cette frange de la gauche. Au planning familial par exemple, on s’arrête au discours du "libre choix" à propos du voile. Or, le choix proposé par les islamistes pour le voile est d’être une bonne ou une mauvaise musulmane, être une femme bien ou pas, plaire ou déplaire à Dieu, le paradis ou l'enfer… Quel "choix" feriez-vous si vous êtes sensible à ces propos ?
Ce "libre choix" n'est pas interrogé par ces féministes relativistes, comme je l'avais expliqué tout à l'heure.

Le cordon sanitaire créé par une partie de la gauche pour protéger et défendre l'islamisme

Cette frange de la gauche a renoncé à l'universalisme pour lui préférer le différencialisme. Avec le temps, elle a même créé une sorte de cordon sanitaire pour protéger l'intégrisme musulman, dont la consécration a été la manifestation du 10 novembre dernier, organisée par des Frères musulmans, au moins un salafiste et des militants de gauche. Cette manifestation a permis, pour la première fois en France, qu’un islamiste monté sur une estrade crie et fasse crier à la foule "Allahou Akbar" dans les rues de Paris. Il faut bien sûr expliquer aux gens que "Allahou Akbar" n'est pas un cri de guerre, car les Français l'associent au terrorisme et ça peut se comprendre. Mais cet islamiste ne l'a pas fait dans une visée pédagogique mais politico-religieuse. Je rappelle que cette manifestation avait officiellement lieu pour dénoncer une soi-disant "persécution des musulmans". Elle avait la prétention de rassembler tout le monde. Ce n'était pas, officiellement, une procession religieuse ni communautaire.

D’ailleurs, pourquoi le Rassemblement national ne s’est pas exprimé ? Parce que cette frange de la gauche a fait le travail. Les organisateurs et participants de cette manifestation sont des bulletins vivants pour le Rassemblement National. Clémentine Autain, Esther Benbassa, Benoit Hamon, Jean-Luc Mélenchon pourraient être membres d'honneur du Rassemblement National tant ils lui ont rendu service. Ils ont trahi les idéaux de gauche et plus largement les idéaux républicains. Je suis un électeur de gauche depuis toujours. J'ai travaillé pour des associations et des communes de gauche car cela a toujours correspondu à mes valeurs. Mais aujourd'hui, en plus de l'extrême droite et des islamistes, je me retrouve adversaire de ceux qui sont censés être à nos côtés, nous représenter et nous défendre. Au point que, actuellement, les attaques viennent plus souvent de cette gauche que des islamistes. Par exemple, qui s'est exprimé dans les médias pour défendre la manifestation du 10 novembre ? Moins les islamistes que cette gauche. Qui défend le sexisme du voile ? Le Planning familial, Alliance citoyenne, Europe Ecologie les Verts, etc. Qui ouvre les portes aux discours victimaires des islamistes et ostracisent leurs adversaires (dont des musulmans) ? Certains journaux, des universités, des associations de gauche, …

Aujourd'hui, en plus de l'extrême droite et des islamistes, je me retrouve adversaire de ceux qui sont censés être à nos côtés, nous représenter et nous défendre. Au point que, actuellement, les attaques viennent plus souvent de cette gauche que des islamistes.

Exemple : au planning familial de Blois, une militante islamiste adhérente du planning expliquait publiquement sur sa page Facebook les bienfaits sexistes du voile, prônait l'abstinence pour éviter les IVG, la sujétion de la femme au mari, … Même les Lefevristes n’auraient pas fait mieux. Suite à mon article écrit sur ce sujet, le Planning a défendu cette islamiste et s'en est pris à moi.

Cela va encore plus loin : une islamiste grenobloise avait déposé une plainte simple contre moi en septembre 2018, donc rapidement classée sans suite. Mais un élu de gauche de la ville de Saint Denis a lui aussi déposé plainte contre moi pour diffamation, cette fois en se constituant partie civile. Je suis donc automatiquement mis en examen. L'objectif est d'utiliser la justice comme arme politique pour décourager et faire taire ceux qui luttent contre l'islamisme. Le "djihad judiciaire" mené par les islamistes du CCIF et consorts est rejoint par leurs alliés de gauche.

Le premier terrain de lutte contre l'islamisme est la sémantique

Pour pouvoir lutter contre l’islamisme et cette alliance contre nature avec une partie de la gauche, la première étape est la sémantique. Par exemple, le voile n’est pas un foulard, c’est un voile. Ce n’est pas une question de taille : le hijab est un voile. Il faut appeler les choses comme elles doivent l’être. Contrairement à un foulard, le voile est porté en permanence s'il y a risque de croiser un homme qui n'est pas de sa famille. Ce n’est pas un simple accessoire vestimentaire que l’on décide de mettre le lundi et pas le mardi, selon la météo ou l'activité du moment.

Le terme "islamophobie" est aussi problématique. Ses défenseurs souhaitent créer un délit de blasphème spécifique à l’islam. Pour cela, ils fusionnent la critique/moquerie de l'islam avec les attaques contre des individus. Ainsi, toute critique, moquerie ou insulte contre l'islam, et même contre l'islamisme, sont considérées comme une agression envers les musulmans. L'objectif est donc de faire du blasphème envers l'islam une forme de racisme pour en faire un délit. Ce terme fait beaucoup de dégâts, y compris chez les élus, qui craignent de se faire accuser d'"islamophobie" et de racisme.

Cette gauche perdue doit retrouver sa boussole

La lutte doit aussi se mener sur les valeurs, par le débat démocratique. Quand des associations féministes se mettent à défendre l'outil le plus sexiste et patriarcal que l'homme ait inventé, au nom de la "tolérance", c'est à dire au nom de la tolérance d'un sexisme religieux d'une minorité considérée comme opprimée (là on s'aperçoit de la réussite de la stratégie victimaire), quand des associations antiracistes comme la Ligue des Droits de l'Homme se font les partenaires de l'islamisme politique, toujours par le succès de la stratégie victimaire, quand des élus de la République, des journalistes et intellectuels franchissent le Rubicon pour soutenir les islamistes en imaginant soutenir de simples musulmans, et ainsi s'assoir sur nombre des valeurs républicaines et des Droits humains, les solutions doivent être trouvées en réfléchissant sur "comment lutter contre ces alliances ?". Eux qui prétendent lutter contre les stéréotypes envers les musulmans, eux qui dénoncent une gestion coloniale de cette population, sont pourtant les premiers promoteurs de ce qu'ils prétendent combattre. Toutes ces personnes ont une vision des musulmans héritée de l'époque coloniale, une image folklorique où le musulman est reconnaissable physiquement, notamment par l'image de la femme voilée. Ils ne défendent pas des français à part entière. Ils défendent des musulmans qu'ils assignent à leur religion dont l'image stéréotypée correspond à l'expression de la frange extrémiste de ces croyants. Ils les considèrent, ils nous considèrent, comme un peuple incapable d'évoluer dont il faudrait défendre l'archaïsme par respect de la "différence". Ils ont donc une approche condescendante et paternaliste des musulmans. C'est pour cela qu'ils ne voient aucun problème avec le sexisme du voilement. C'est pour cela que ces alliances sont le fruit du croisement entre la victimisation, la rhétorique d'inversion et l'arme politique sexiste qu'est le voile.

Toutes ces personnes ont une vision des musulmans héritée de l'époque coloniale, une image folklorique où le musulman est reconnaissable physiquement, notamment par l'image de la femme voilée.

Les personnes comme moi n'entrent pas dans le moule de leurs stéréotypes. Pour eux, je suis un bug culturel. Les musulmans progressistes qui ne font pas commerce de leur religion, qui se pensent d'abord comme citoyen dans la vie en société, non comme des musulmans dont il faudrait satisfaire les revendications religieuses, les français d'origine maghrébine athées, toutes ces personnes n'entrent pas dans le logiciel des défenseurs du terme "islamophobie". La situation est telle aujourd'hui que cette gauche a créé une sorte de cordon sanitaire pour protéger les islamistes. Cette gauche est aujourd'hui plus virulente contre celles et ceux qui critiquent l'islamisme que les islamistes eux-mêmes. J'en fais les frais. Des français d'origine maghrébine de confession ou de culture musulmane sont accusés de racisme par cette gauche parce qu'ils luttent contre l'islamisme et le sexisme du voilement qui est son expression politique.

Cette attitude d'une partie de la gauche n'est pas seulement due à sa vision quasi raciste des musulmans. Cette attitude est aussi due à l'infiltration d'islamistes au sein de partis politiques, de syndicats et d'associations de gauche, mais aussi divers secteurs économiques. Il n'y a pas de plan construit par le haut pour infiltrer tel ou tel domaine. Ce sont des initiatives individuelles par des personnes qui, comme tout le monde, veulent travailler, nourrir leur famille, pratiquer des activités. Mais en même temps, ce sont des islamistes. Et là, leur volonté d'adapter religieusement leur entourage professionnel, associatif, etc, se manifeste. Mais ça se manifeste presque toujours en se positionnant comme victime, des musulmans opprimés. Ils ne luttent pas frontalement contre la laïcité. Ils l'instrumentalisent en la réduisant uniquement à la liberté religieuse à laquelle ils estiment avoir droit pleinement et sans limite. Ils considèrent même que ce sont leurs Droits humains qui ne sont pas respectés. La victimisation est profondément ancrée. J'en ai donné un exemple avec cette entraîneur de foot à Echirolles ou encore avec le burqini à Grenoble.

A travers la sémantique pour nommer les choses telles qu'elles sont, l'autre angle de lutte dont nous devons aussi nous saisir est donc le sexisme du voile : retourner l'arme politique des islamistes contre eux.

Commission d'enquête sénatoriale sur la radicalisation islamiste : mon audition (1ère partie)
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